Cet homme a été condamné à 6 mois de prison avec sursis par la Warrington Crown Court en Angleterre, accusé d’avoir infiltré plusieurs ordinateurs d’internautes à leur insu, la plupart d’entre eux étant de surcroît des adolescents et des jeunes adultes.
Ryan Thompson a été capable de pirater les ordinateurs de ses victimes en utilisant un Trojan (Cheval de Troie) qu’il a acheté 30 Livres (38,50€) sur Internet, lui permettant de voler des données personnelles (mots de passe, identifiants de connexion…), des fichiers et de prendre le contrôle de leurs webcams. Les victimes étaient incitées à cliquer sur des liens dangereux, dissimulant le Spyware, sous couvert de cheat codes pour des sites de jeux en ligne.
Sur l’ordinateur de l’une de ses victimes, Ryan Thompson a pu récupérer des images pornographiques qu’il a utilisé pour faire chanter son propriétaire, menaçant de divulguer ces images si ce dernier ne lui versait pas la modique somme de 5$ (4,40€).
La peine de Ryan Thompson ayant été suspendue pour une durée d’un an, il n’ira pas en prison s’il ne commet aucune autre infraction
La question qui se pose est donc la suivante : à la lumière de ce cas pour lequel la justice semble avoir été étonnamment clémente avec Ryan Thompson, comment la justice doit-elle traiter les cybercriminels ?
Toutefois, des circonstances atténuantes sont à prendre en compte.
En effet, l’avocat de Ryan Thompson a déclaré que les actes de ce dernier étaient « naïfs, irréfléchis » et motivés par sa « passion de l’informatique ». A première vue, ceci ne fait pas de Ryan Thompson un acteur menaçant de la cyber-sécurité, mais selon le Warrington Guardian, il avait arrêté toute activité cybercriminelle un mois avant que le FBI et la UK National Crime Agency ne mènent une enquête conjointe sur lui, provoquant d’ailleurs son arrestation.
Tina Landale, juge en charge de cette affaire, s’est donc posée la question de savoir s’il fallait envoyer ou non Ryan Thompson en prison. Elle a finalement considéré qu’il n’était pas dans l’intérêt général de l’y envoyer mais elle voulait être sure que Ryan Thompson avait bien compris la gravité de ses actes :
« Vous avez commis un acte grave en installant un programme sur votre ordinateur qui menaçait d’autres personnes. Je suis persuadé que vous avez intentionnellement ciblé de jeunes utilisateurs au vu des sites que vous avez utilisé »
Bien qu’il ait échappé à une peine de prison, Ryan Thompson a été condamné à 280 heures de travaux d’intérêt général, ainsi qu’à 300£ d’amende (386€)
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