De plus en plus d’enfants utilisent les plates-formes de réseaux sociaux non seulement pour le divertissement et la communication, mais également pour se tenir au courant de l’actualité. Pour les enfants, «les nouvelles» ne signifie pas nécessairement les dernières informations sur la politique ou les dossiers économiques et sociaux en cours. Cela peut vouloir dire des découvertes scientifiques, des compétitions lancées par des célébrités, des déclarations faites sur YouTube par des influenceurs qu’ils suivent, ou des défis à la mode tels que les challenges Blue Whale et Momo.
Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux? Qu’est-ce qu’une parodie ? Comment doit-on réagir à ce qu’ils lisent en ligne?
Les intox (ou fake news) ne constituent pas un phénomène nouveau, mais elles sont devenues un problème depuis peu en raison de l’accès des jeunes à Internet. L’étude de Bitdefender intitulée «Teens and online Threats – Les adolescents et les menaces en ligne» (décembre 2017) montre que la plupart des adolescents américains (âgés de 12 à 16 ans) ont accès à un appareil mobile : smartphone (75%), tablette (42%), ordinateur portable (40%) et sont très actifs sur la plupart des réseaux sociaux connus.
Distinguer l’info de l’intox est un défi, même pour les adultes de nos jours. C’est encore plus difficile pour les enfants. Cependant, les parents peuvent leur apprendre à penser de manière critique.
Si vous êtes un parent ou un enseignant préoccupé par ce phénomène, consultez les activités suivantes, à la fois pratiques et amusantes, qui aideront vos enfants à faire preuve de discernement en ligne.
Le Chercheur d’Intox
Imprimez des articles (vrais et faux) et montrez-les aux enfants. Puis répondez ensemble à ces questions :
Qui a écrit / dit cela ?
Pour qui est-ce écrit ? Qui pourrait trouver cela intéressant ?
Quel est le message principal ? Est-ce positif ou négatif ? Quelqu’un pourrait-il en tirer profit ou en être blessé ?
Y a-t-il quelque chose qui manque, comme des déclarations de témoins, des détails importants sur l’heure et le lieu où cela se serait passé ?
Quelqu’un peut-il en tirer de l’argent ? Est-ce que quelqu’un a payé pour que cela soit publié ?
Croyez-vous que c’est vrai ?
Après le débat, demandez aux enfants de voter pour savoir si la nouvelle est fausse ou réelle.
Le Médecin Digital
Si une information publiée en ligne était un «patient», que vérifieriez-vous pour savoir s’il est malade ou en bonne santé? Ouvrez une actu sur un ordinateur et examinez ensemble :
Le nom du site et l’URL. Quelque chose de louche ?
La qualité de l’écriture : mots en majuscules, fautes de grammaire, signes de ponctuation inutiles ou répétitifs (tels que cinq points d’exclamation).
Lisez le contenu et demandez-vous : qui dit quoi? Y a-t-il un lien vers une source crédible?
Les images et les photos qui l’illustrent. Sont-elles appropriées ? Correspondent-elles au texte ? Sont-elles prises par un photographe? Leur source est-elle mentionnée?
Quel est votre ressenti ? Cela semble-t-il être trop beau (ou laid) pour être vrai ?
Faites des recherches – pouvez-vous trouver la même information sur d’autres sites ? Si une histoire est réelle, il est probable que davantage de publications la couvriront. Ensuite, écrivez le diagnostic : faux ou réel ?
Pour rendre cela encore plus amusant, choisissez différents types d’articles, mélangez de fausses nouvelles avec des faits véridiques et étonnants sur les animaux, l’espace, les célébrités (ou tout ce qui intéresse vos enfants) et apprenez aux enfants à les décoder.
Les éducateurs qui souhaitent enseigner la culture digitale en classe peuvent trouver des ressources et des plans de cours en ligne, par exemple ici (en anglais).
Ils peuvent également s’inscrire dans une classe en ligne. News Literacy Project est un organisme éducatif à but non lucratif qui aide les enseignants de la 6e à la terminale à apprendre à leurs élèves les bases du numérique grâce à un programme et des plans de cours dédiés à cette mission.
Plus de 3 000 enseignants dans plus de 60 pays ont utilisé les leçons de ce projet littéraire pour apprendre à leurs élèves les codes de la communication en ligne, ce qui semble de plus en plus indispensable, si l’on s’en tient aux statistiques présentées sur leur site web :
63% des personnes dans le monde sont d’accord pour dire qu’un citoyen lambda ne peut pas distinguer le bon journalisme des rumeurs ou intox.
88% des Américains disent que la prévalence des «fausses informations» les a laissés perplexes sur certains faits, même les plus élémentaires.
Aux États-Unis, 80% des collégiens ne savent pas faire la différence entre un «contenu sponsorisé» (publicité) et un véritable article de presse.
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