Selon des recherches menées par Rochon Genova LLP, un bureau d’avocats représentant les plaignants, Facebook aurait récupéré les URL présentes dans les messages privés des utilisateurs… à leur insu. Les liens auraient ensuite été convertis en mentions « j’aime » via le plugin du réseau social sur ces sites.
Cette pratique, découverte en 2008 suite à une enquête du Wall Street Journal, permettrait à Facebook de récupérer d’avantage d’informations sur ses utilisateurs et de peaufiner ses techniques de ciblage publicitaire.
« Facebook a intercepté les messages privés des utilisateurs à des fins commerciales propres mais ne l’a jamais reconnu, ni ne s’en est excusé », déclare Joel Rochon, associé à Rochon Genova LLP, dans un communiqué de presse, qui ajoute que « les réseaux sociaux de ce genre se doivent d’être transparents sur leurs pratiques ».
Sur la question de l’accès des annonceurs aux informations des utilisateurs, Facebook répond pourtant sur sa page officielle que « non, le ciblage des publicités utilise des données anonymes, sans dévoiler d’informations permettant de vous identifier. Nous ne vendons pas vos informations à des tiers et nous ne le ferons jamais. »
Le procès implique des utilisateurs canadiens de Facebook qui ont envoyé ou reçu des messages contenant des liens jusqu’en octobre 2012.
Cette affaire se produit dans la lignée d’une série d’incidents mettant en cause la politique de Facebook. Dernièrement, un chercheur en sécurité avait montré que la mise à jour de l’application Facebook pour Android se permettait de lire vos messages privés afin de pouvoir associer les numéros de téléphone aux comptes utilisateurs.
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