L'Asie fait face à une forte augmentation des logiciels malveillants sur smartphones

Les logiciels malveillants (malware) pour smartphones se répandent frénétiquement à travers l’Asie, puisque 97% de toutes les transactions mobiles du continent ont été signalées comme frauduleuses et bloquées, selon un rapport Secure-D d’Upstream.

La propagation des logiciels malveillants mobiles à travers le monde n’est pas uniforme, certaines régions étant plus touchées que d’autres. Selon les caractéristiques de la région, le malware lui-même diffère. Et, comme les appareils mobiles sont les principaux représentants de l’Internet des Objets (IoT), il est facile de comprendre pourquoi le problème dépasse le simple appareil infecté.

L’Indonésie semble être de loin la zone la plus touchée par ce problème. Les malwares mobiles y ont explosé au troisième trimestre 2020, enregistrant 98% de transactions frauduleuses sur un total de 164 millions de transactions traitées.

«Au total, 310 000 utilisateurs en Indonésie ont été identifiés comme possédant au moins un appareil infecté par des logiciels malveillants, ce qui équivaut à un cinquième de tous les utilisateurs infectés détectés par Secure-D dans le monde, et un tiers de ceux en Asie», indique le rapport. «Le nombre d’applications mobiles suspectes dans le pays a doublé par rapport au troisième trimestre 2019, passant de 3 129 à 6 288. Cela prouve (si besoin en est) que les cybercriminels utilisent la pandémie pour exploiter une base d’utilisateurs mobiles relativement captive.»

Mais l’Indonésie n’est pas le seul pays touché. En fait, 7,2 millions de transactions sur 8 millions ont été jugées frauduleuses en Thaïlande, soit deux fois plus qu’au cours de la même période en 2019. La Malaisie a enregistré une augmentation de 30% du nombre de transactions bloquées et les EAU ont enregistré une augmentation de 16%.

Il serait facile d’expliquer les infections de logiciels malveillants par le fait que les utilisateurs installent leurs applications à partir de sources non fiables, mais la plupart des applications étaient en réalité disponibles via le Google Play Store officiel.

“9 des 10 pires applications malveillantes du troisième trimestre 2020, dont Capping d’Englory InterTech et l’application VivaVideo, et 37 des 50 principaux contrevenants sont ou ont été, à un moment donné, disponibles sur Google Play”, ajoute le rapport. «Dans le top 10 du troisième trimestre, il y a également quatre applications publiées par MEIZU, un fabricant chinois de téléphones mobiles Android bon marché.»

En dehors de l’Asie, d’autres pays sont également concernés. Par exemple, la Russie a un taux de blocage de 66%, l’Afrique du Sud a connu une augmentation de 70% par rapport à la même période l’année dernière, et plus de 76 millions de transactions ont été identifiées et bloquées au Brésil au troisième trimestre, une augmentation de 77% par rapport au trimestre précédent.