Connaissez-vous le domaine des « teledildonics » ?
Possédez-vous un « masseur intime et personnel » avec connexion Internet ?
Avez-vous-même la moindre idée de ce dont nous parlons ?
La vérité est que la plupart d'entre nous préfèrent rester secrets sur ce qui se passe dans nos chambres, en particulier en ce qui concerne les sex toys. Mais aujourd’hui, un couple de chercheurs australiens en sécurité a révélé que le compagnon vibrant que vous avez introduit dans votre boudoir peut être vulnérable aux attaques de pirates.
Selon The Register, l'équipe de hackers Goldfisk and Follower a décrit au DEF CON comment ils ont examiné de très près le We Vibe 4 Plus, un vibromasseur qui peut être contrôlé par Bluetooth en utilisant une application smartphone ou une télécommande.
Et c’est là que le bât blesse. Le We Vibe 4 Plus fait partie de l'Internet des Objets, vous permettant de vous engager dans des activités coquines que vous soyez physiquement ou non dans la même pièce (ou même continent) que votre partenaire sexuel.
Comme l’annonce le site We Vibe :
« Allumez votre amant lorsque vous vous connectez et jouez ensemble partout dans le monde. »
Ce qui est tout à fait acceptable, tant que la sécurité et la confidentialité sont bien prises en compte.
Les chercheurs, cependant, ont réussi à exploiter l'absence de certificat sur la puce Bluetooth de l'appareil, ce qui leur a permis de déchiffrer les données envoyées et reçues par le We Vibe 4 Plus. Pire encore, le duo de chercheurs a découvert qu'ils pouvaient même manipuler les données par l'intermédiaire d'un ordinateur portable, ce qui permet d'activer et de contrôler le vibreur sans autorisation.
Et pour noircir encore plus le tableau, les chercheurs ont découvert que les fabricants du We Vibe envoient en temps réel des données sur l'intensité du vibromasseur, sa température et même le mode de vibration en cours d'utilisation.
Source : we-vibe.com
Plus besoin de backdoor quand un jouet sexuel peut en révéler autant sur son propriétaire !
Goldfisk souligne les préoccupations sur ce qui pourrait arriver aux données détenues sur les serveurs de We Vibe :
Quid des personnes qui vont se retrouver en possession de ces données ? Dans leur politique de confidentialité, ils précisent : « nous nous réservons le droit de divulguer vos informations personnelles si cela est requis par la loi », mais qu'est-ce que cela signifie réellement ?
Standard Innovation Corporation, les développeurs du We Vibe 4 Plus, annoncent qu'ils ne font que recueillir des informations à des fins de « diagnostic du matériel », mais il est clair que la vie privée peut être affectée.
Lors de la conférence, Goldfisk et Follower ont publié une suite d'outils qu'ils ont appelé « Weevil », permettant à quiconque de simuler et de contrôler des vibromasseurs compatibles avec le We-Vibe, affirmant qu’il « est temps pour vous d'apprendre à utiliser vos joujoux de façon plus privée et créative que jamais. »
Bien sûr, vous ne devriez pas essayer de pirater le vibromasseur d'une autre personne sans sa permission. Vous vous exposeriez non seulement à des accusations de piratage informatique, mais même potentiellement d’agression sexuelle.
Beaucoup d'entre nous n’aiment pas allumer la lumière dans la chambre quand nous avons des rapports sexuels. Imaginez combien il serait pire de découvrir que nous avons un espion qui se cache dans nos draps !
Les fabricants affirment que plus de deux millions de personnes utilisent ce genre d’appareils, et beaucoup d’entre eux pourraient ne pas fermer l’œil, mais pour de mauvaises raisons !
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