Les institutions iraniennes abandonnent Internet pour se prémunir des cyber-attaques

Après les attaques régulières de virus comme Stuxnet et Flame, les autorités sont convaincues que l’utilisation d’un réseau local sans connexion Internet atténuerait nettement le risque de cyber-attaques.

Le Ministre iranien des Télécommunications Reza Taghipour déclare que c’est une étape nécessaire pour assurer la protection des renseignements sensibles iraniens contre les « deux ou trois » pays indignes de confiance qui contrôlent l’Internet et se montrent hostiles à l’Iran. Couper l’accès à Internet du réseau des renseignements nationaux « créera une situation où les informations importantes du pays ne seront pas accessibles à ces puissances », poursuit Reza Taghipour, lors d’une conférence à l’Université Amir Kabir de Téhéran rapportée par le Telegraph.

Ce sera la première étape d’un grand projet visant à substituer Internet au profit d’une structure de type Intranet local d’ici 2014.

Découvert en 2010, Stuxnet se propageait silencieusement au sein des réseaux iraniens et avait finit par détruire 1000 centrifugeuses et  endommager les infrastructures d’enrichissement de l’uranium iranien. La précision de l’Iran sur l’utilisation à des fins non militaire de ce programme nucléaire n’avait pas suffit à calmer les soupçons des occidentaux sur l’objectif final qui serait la création d’une arme atomique. Ensuite était arrivé Flame, l’outil d’espionnage ciblant a priori le Ministère iranien du pétrole.

Ces attaques, supposément lancées par les services américains et israéliens, ont donc poussé l’Iran à créer un système d’intranet domestique. L’opinion publique occidentale pense que c’est un moyen de lutter contre les influences extérieures mais aussi une manière  de contrôler les activistes et opposants politiques du pays.

D’autres plus sceptiques pensent qua la création d’un réseau domestique serait d’une part inefficace et n’aurait d’autre part que  peu de chances de voir réellement le jour.