Votre cyber-moi en danger : environ 26 éléments de votre empreinte numérique exposés en ligne

Les marques que nous laissons dans le monde numérique s’accumulent et ajoutent à notre empreinte numérique existante chaque fois que nous nous connectons, publions ou partageons des informations via les réseaux sociaux ou d’autres plateformes en ligne. Dans de nombreux cas, ces actes peuvent sembler anodins, sans conséquences ni risques immédiats. Cependant, l’exposition en ligne ne doit pas être considérée comme acquise, surtout maintenant, lorsque la plupart des tâches quotidiennes nécessitent de plus en plus d’interactions numériques.

La plupart des internautes pensent que leur identité se compose uniquement des informations fournies dans le monde réel. Cependant, Internet en sait plus que vous ne le pensez, laissant les utilisateurs vulnérables aux délits liés au vol d’identité et aux tentatives d’usurpation d’identité qui peuvent nuire à leur réputation en ligne.

Une analyse approfondie du Département de Protection de l’Identité Numérique de Bitdefender a révélé un taux alarmant d’exposition de données personnelles des utilisateurs au cours des huit derniers mois. Seuls 19,48% des utilisateurs ont entre un et cinq points d’entrée de données exposés en ligne, y compris une adresse personnelle, des noms, des noms d’utilisateur, des e-mails et des intitulés de poste. 20,20% des utilisateurs ont entre 6 et 12 points de saisie rendus publics. Pour les 57,49% restants, plus de 12 points d’entrée de données sont exposés, 16,13% des utilisateurs ayant plus de 50 instances d’informations personnelles identifiables affichées dans le monde virtuel.

Le référentiel de données représente un pool de 7100 utilisateurs, dont 43,7% des États-Unis, 15,9% du Canada, 12,3% du Royaume-Uni, 9% d’Australie et 4,9% de Roumanie.

En moyenne, l’empreinte numérique d’un utilisateur expose 26 éléments de données, avec un nombre record d’expositions de 277 éléments pour un seul utilisateur, qui a également subi le plus grand nombre de violations de données au cours des 10 dernières années.

L’adresse du domicile, les URL et les intitulés de poste ou les lieux de travail sont les principales tendances observées dans l’exposition en ligne des informations personnelles des utilisateurs. Selon nos données, 29,35% des données exposées sont liées à des URL de réseaux sociaux, 19,42% représentent des adresses personnelles ou physiques et 19,92% pointent vers des titres de poste ou des lieux de travail d’utilisateurs.

Les points d’entrée de données supplémentaires comprennent :

7,49% pour les noms
7,32% pour les noms d’utilisateur
6,74% pour le sexe
5,36% pour l’éducation
2,75% pour les adresses e-mail
2,48% pour les dates de naissance
1,28% pour les numéros de téléphone

L’exposition des données personnelles ne se limite pas à ce que les utilisateurs partagent volontiers dans le monde virtuel. Il englobe également les fuites d’informations personnelles identifiables (PII) provenant de violations de données qui continuent d’alimenter la cybercriminalité et la fraude sur les marchés souterrains (dark web).

Plus d’un quart (27,78%) des utilisateurs de Bitdefender Digital Identity Protection (service arrivant en France courant 2021) ont subi plus de 12 violations de données, un utilisateur étant confronté à un record de 87 violations de données au cours de la dernière décennie. De plus, 36,60% sont apparus dans une à cinq violations de données, et seulement 35,61% des utilisateurs restent dans le décompte des expositions de six à 12 violations de données.

Les tentatives d’usurpation d’identité sont également sur la liste, avec 3,99% des utilisateurs confirmant que de vrais imitateurs en ligne ont exploité leur identité numérique. Bien qu’il ne soit pas clair si ces tentatives exploitent la popularité en ligne des utilisateurs à des fins financières, il y a eu un cas de 15 usurpations d’identité en ligne pour un utilisateur.

Le fait est que la sécurité des informations personnelles et financières est devenue un «luxe» que personne ne peut vraiment se permettre de négliger. Tout au long de nos efforts numériques, nous exposons volontairement et sans le savoir des données que les cybercriminels et les escrocs peuvent utiliser de manière néfaste. Il est devenu impératif pour les utilisateurs de comprendre leur personnalité numérique et les implications du partage excessif d’informations via les médias sociaux ou d’autres plateformes en ligne. Il n’y a peut-être pas de solution miracle ou d’antidote pour fournir une protection pare-balles. Cependant, la façon dont les utilisateurs ont choisi de limiter leur empreinte numérique dans les futures interactions en ligne peut contribuer grandement à la protection contre les crimes liés au vol d’identité et les tentatives d’usurpation d’identité.